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TPE Villiers-Le-Bel/Médias
14 février 2008

Conclusion

Après six mois de recherches sur le traitement des crises des banlieues (en particulier a Villiers-le-Bel), nous avons conclu que les tous les journaux, font la même description des événements et de tout ce qui les entoure et que les tendances politiques des journaux papiers et télévisés pourtant très différentes prennent une place peu importante. Prenons l'exemple de TF1, connu pour être plutôt de droite et de France2 (seule chaîne exclusivement généraliste du service public): nous avons été très étonnés de retrouver les mêmes images, les mêmes chiffres, les mêmes constats... Certes dans les grands journaux ils est fréquent de trouver une rubrique « Opinions » ou « débats », mais elle est peu souvent lue par le grand public car pas assez concrète, trop longue ou encore trop compliqué à comprendre. Nous avons lu ces rubriques dans plusieurs journaux (Le Figaro, Le Monde, ou encore Libération), et ce sont les seules rubriques où les avis divergent vraiment. Cependant, les avis sont souvent très tranchés, ce qui peut faire perdre la crédibilité des mots.

Dans la plus part des cas, les médias se contentent dans un premier temps de raconter les faits qui se sont produits (en insistant plus ou moins sur certains faits) et dans un second temps, lorsque l'information est passée, il s'agit alors de diffuser "l'action", une photo sur laquelle on voit une voiture brûler ou encore un affrontement entre les émeutiers et les forces de l’ordre, rattachée à l'article. Il semblerait que le lecteur veut seulement savoir ce qu’il se passe sur le moment même et que les vraies causes de ces émeutes lui sont égales. Il veut seulement savoir que « x » nombres de voitures ont été brûles et « n » policiers sont blessées. Les journaux montrent très rarement les vrais dessous du problème et l'analyse sociologique est souvent très peu poussée. Le lecteur veut des faits. Les médias font donc du journalisme « sentimental » qui consiste a toucher le lecteur par des faits (policiers blessés, commissariat détruit). Le lecteur prend donc indirectement le parti de la police et « repousse » immédiatement les émeutiers, sans savoir véritablement le(s) problème(s) des jeunes et les causes de cette violence. Il reste donc à savoir qui des médias ou du lecteur/spectateur est à l'origine de ce besoin. Il se trouve que se sont les médias qui, pour maximiser l'intérêt du lecteur/spectateur, ont mis en place ce type de journalisme. Il serait maintenant difficile pour le lecteur/spectateur de se retrouver avec des articles ou des reportages d'analyses sociologiques. C'est pour cette raison que nous parlons de besoin.

Si les médias se contentaient d’indiquer ces problèmes, le lecteur aurait l’impression de lire un livre de sociologie, ce qui ne l’intéresserait pas. Les journaux essaient de varier au maximum l'information et lorsque toute source d'information à été tiré de l'événement, il arrive qu'ils tombent dans le sensationnel, qu'ils déforment l'information, allant parfois même contre leurs idéaux politiques. Si un lecteur voit la une d’un journal intitulé « Villiers-le-Bel, la révolte à balles réelles! 80 blessés » et d’un autre « Banlieues : L'explication sociologique », il prendra sans doute le premier qui est plus concret, plus actuel, plus "croustillant". Alors forcément les journaux influencent le spectateur, mais tous de la même façon : en montrant qu’un seul aspect du problème et en mettant l’intégralité de la faute sur les jeunes, en montrant que ce sont des voyous, capables de tirer sur des représentants de la loi, qu'ils sont sans éducation. Ne montrant que l'aspect violent de la cité et non l'engagement de certaines personnes qui ont vraiment envie de faire changer les choses, par exemple les grands frères, ou les éducateurs sportifs, la population ne peut qu'avoir une vision extrêmement noire des banlieues.

Notre conclusion est donc que l'aspect politique que nous pensions très présent dans l'information n'y trouve pas vraiment sa place et qu'il y a une influence des médias, notamment de la presse écrite et des journaux télévisés, cependant qui ne semble pas voulue . En effet, en voulant atteindre un lecteur trop peu intéressé aux causes indirectes des crises des banlieues, et donc en parlant seulement du nombres accablant de voitures brûlées et de vitrines brisées durant les émeutes et en tombant dans le sensationnel, cela va renforcer le cliché bien ancré dans la tête du citoyen français qui ne voit dans la « cité » qu'un ghetto pour étrangers violents et mal éduqués.

 

télérama: thèse proche

 

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