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TPE Villiers-Le-Bel/Médias
15 février 2008

B- Analyse du traitement des événements à Villiers-le-Bel fait par la presse écrite et les journaux télévisés français.



    La presse écrite, représente l’ensemble des moyens permettant de diffuser l’information sur papier. Nous pouvons citer de grands noms de journaux tels que Le Monde, Libération, L’Express ou encore Le Nouvel Observateur. Les journaux télévisés ont la même fonction, mais comme leur nom l’indique, la diffusion de l’information se fait via la télévision. De façon générale, les journalistes se contentent de rapporter l’information de la manière la plus neutre possible. Pourtant dans le cas des événements à Villiers-le-Bel, nous pouvions nous attendre à ce qu’ils tombent immédiatement dans le sensationnel, c’est à dire le récit des échauffourées, la description des casseurs brûlant les voitures, et autres. En effet, étant donné que de telles émeutes étaient survenues deux ans auparavant suite à la mort de deux jeunes des banlieues dans un transformateur, les Français n’accrocheraient peut être pas à la même énumération des causes politiques, économiques et sociales des crises des banlieues. Nous ne nous étions pas trompés, le sensationnel est arrivé, cependant, petit à petit.

La diffusion de l’information.

    1.a)  La presse écrite

    minimoto

    Les journaux ont d’abord publiés des articles de faits. Le sujet de l’accident a largement été abordé, et par tous les journaux principaux. Tous étaient d’accord. Selon le journal 20 minutes : « Deux adolescents Moushin 15ans et Larami 16 ans sont morts hier après-midi dans la Zac dite de "La Tolinette" à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise). Ils roulaient à moto, sans casque, lorsqu'ils ont heurté une voiture de police dans des circonstances qui restaient floues hier soir. Il s’agirait d’un banal accident de la route. ». Ces propos sont retrouvés dans certains articles du journal Le Monde ou encore dans l’Express. La remise en cause des policiers a aussi été la même dans la plupart des journaux, telle que celle de cet article du Jdd : « Selon certains témoins de l'accident, les policiers qui étaient à bord du véhicule auraient très vite quitté les lieux au lieu de prodiguer les premiers secours aux deux jeunes. ». Et tous confirment que « Selon le procureur, la responsabilité des policiers semble écartée ». Nous observons une sorte de neutralité des journaux. Une volonté de rapporter les faits.



    1.b)  Les journaux télévisés


    De la même manière, le bilan de la première soirée d’émeute est le même pour tous les journaux télévisés: « Au cours de ces derniers affrontements, une trentaine de policiers ont été blessés. Plusieurs véhicules, dont une voiture de police, ont été incendiés. Ce soir, une bibliothèque est en flamme.» (France 3). Sur France2, France3 ou TF1, nous retrouvons le même discours.


Violences urbaines a villiers le bel

 

Pourtant, il arrive un moment, ou les journaux tentent de donner le « scoop » afin de se départager, ou d’offrir ce que la population cherche.



L’opinion



Nous pouvons déterminer un seuil de saturation. Il s’agit du seuil d’information pour lequel la population ne s’intéresse plus aux faits. Lorsque ce seuil est atteint, « la machine tourne au ralenti », l’information n’atteint plus la cible. Il s’agit donc de donner ce que la population attend : un avis tranché.


Pour répondre à cela, il y a le journalisme d'opinion. Il s'agit soit de poser des questions à la population, soit faire intervenir des "intellectuels", des sociologues, ou des journalistes.


    2.a) Le citoyen se sent concerné.

    Dès le deuxième jour d'émeutes, les interview de "passants" sont arrivées en masse. Que ce soit dans la presse écrite ou dans les journaux télévisés. Certes, la réflexion sera moins pertinente, le langage et le style aussi mais, le citoyen se sent concerné, représenté. Il s'agit donc pour les journalistes de créer une "complicité" avec les habitants des banlieues, pour, qui sait, obtenir des informations plus pétillantes.


Villiers le Bel : Explication de l'accident d'un témoin
 

 2.b) L'analyse de "professionnels"

    Le citoyen, a besoin d'analyses professionnelles pour alimenter sa propre opinion. En effet, il partira de plusieurs avis pour sélectionner les éléments qui se rapprochent de sa pensée. Les journaux principaux, ont de façon générale, une rubrique opinion. Il faut donc s'attendre à ce que la tendance politique du journal, soit très représentée dans l'article. Prenons l'exemple du rédacteur en chef du Nouvel Observateur (centre gauche), Jean-Marcel Bouguereau quijmb a publié une demi-douzaine d'article d'opinion sur les émeutes et les causes des crises dans les banlieues. Et en effet, nous observons une rude critique du "gouvernement Sarkozy" : "LES MULTIPLES visites de Nicolas Sarkozy à son retour de Pékin auront du mal à faire oublier son extrême passivité sur le dossier des banlieues, pourtant décrit comme une de ses priorités".

S'agit-il ici d'influencer l'opinion publique? La réponse reste floue. Après les analyses que nous avons fait d'articles, il nous est impossible de dire qu'il y a une réelle volonté d'influencer, malgré la subjectivité des propos: "MAIS QUE FAIT la police ? Profil bas. La mort de deux adolescents âgés de 15 et 16 ans dans un accident entre une moto et une voiture de police à Villiers-le-Bel a déclenché des violences dimanche, blessant un commissaire qui souffre d'un traumatisme facial."

Encore une fois, nous pouvons affirmer que les avis divergent, qu'il y a une prise de position dans le journalisme d'opinion, mais qu'il est impossible de dégager une véritable volonté d'influencer ou d'inculquer des idéaux de la part des journalistes.


Quand le sensationnel entre en jeu.

Le journalisme à sensation représente le journalisme qui cherche l'événement duquel il sera possible de produire un article "sensationnel" ce qui a pour conséquence de souvent exagérer les faits ou de ne montrer que certains aspects de la réalité. Il a été très utilisé à partir du deuxième jour d'émeute à Villiers-le-Bel. Les journalistes se sont vite rendu compte que la crise allait prendre une ampleur très importante, que la violence allait être maximale. Des titres tels que "Villiers-le-Bel, au coeur d'une nuit d'émeute" (Le Monde) ou "Villiers-le-Bel, la violence s'étend" (le Figaro) sortent. Le vocabulaire de la violence est prépondérant: "attaqué, dévastés, saccagé, choc, défoncé, arraché, affrontement, frappé". Ces mots sont retrouvés dans tous les discours.

ss


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